Pour rester en forme et surtout accéder à sa performance, le sportif doit assurer ses besoins en énergies (glucides et lipides) en matière……… ou bâtisseur (protéines), en eau, en vitamines et matières minérales.
Entraîneurs et athlètes ont très souvent la fâcheuse tendance à ne se préoccuper de leur alimentation que lors de la compétition, oubliant qu'elle a une place prépondérante avant, pendant et après l'entraînement ou la compétition. Il est vrai, l'imagerie populaire liée à notre contexte pense de façon utopique que nous sommes génétiquement mieux
outillés pour outrepasser sans grand dommage les recommandations ou les conseils diététiques liés à l'activités sportive.
Ceci n'est que de l'ignorance, d'autant plus que peu de nos sportifs ne réalisent pas que leur contre performance est beaucoup plus liée à une mauvaise prise en charge alimentaire.
Toutefois, il faut reconnaître que le tableau n'est pas aussi sombre, puisque certains athlètes sont bien conscients de la place qu'occupe l'alimentation dans la réalisation de leur performance, mais ne savent seulement pas comment s'y prendre ou manquent des moyens financiers.
Il serait malheureusement pour nous irréaliste de croire que l'on puisse aborder tous les aspects de la diététique sportive dans un article. Néanmoins, il est possible de donner quelques indications utiles permettant à tout concerné de savoir comment s'orienter.
Tout d'abord, il est primordial de savoir que le besoin immédiat du sportif est énergétique, puisque le muscle squelettique en est le plus gros consommateur, et davantage au cours de l'effort physique. Il s'ensuit directement que les apports alimentaires doivent être fonction de la dépense énergétique, elle-même entre autre liée au type d'activité sportive.
Certains médecins spécialistes en sport préconisent la répartition en six groupes des besoins énergétiques alimentaires propres à chaque sport.
– le groupe I qui correspond à des activités de longue durée à très forte dépense énergétique, avec un besoin quotidien d'environ 3000 kcal. Autant pendant l'entraînement que lors de la compétition. Il s'agit par exemple du marathon, des courses de demi-fond (3000m, 5000m), cyclisme, etc.
– le groupe II, caractérisé par des activités brèves et intenses dont les besoins énergétiques peuvent être par une alimentation quotidienne de 2800 kcal, ayant une variété en minéraux, en eau et en apport nutritif, sans nécessairement développer les glucides lents (exemple: pâtes alimentaires, riz). Les sports concernés sont les courses de sprint (100m à 400m), la natation (100m à 400m), le patinage à roulette, le tennis, le tennis de table, les sauts (hauteur, longueur, perche), etc.
– le groupe III, caractérisé par des activités sportives techniques dont la dépense d'énergie est très modérée, l'essentiel étant d'éviter d'avoir de surplus graisseux, le besoin quotidien et de 2800 kcal au moins. Il s'agit de la danse, de la gymnastique, du golf, du trampoline, etc.
– le groupe IV correspond aux sports collectifs où chaque sportif a une dépense d'énergie variable selon le poste occupé sur le terrain. Le ratio peut se situer à 2800 kcal. L'apport minéral est nécessaire. Exemple: football, handball, volley-ball, basket-ball, le rugby.
– Le groupe V est caractérisé par des sports à catégories de poids. L'apport alimentaire quotidien peut être de 2800 kcal. Toutefois, il existe des périodes précompétitives valables pour chaque sportif où l'apport n'excède pas 2000 kcal, afin de perdre du poids corporel, la qualité alimentaire en vitamines et en….. devient primordial. Exemple: boxe moins de 100 kg, judo moins de 95 kg, lutte moins de 100 kg, haltérophilie moins de 90 kg, etc.
– Le groupe VII correspond aux sports à catégorie de poids dont le but est plutôt de prendre du poids. L'alimentation peut aller à 3500 kcal par jour, avec un accent particulier sur l'apport en protéine. Exemple: boxe plus de 100 kg, culturisme, judo plus de 100 kg, lutte plus de 100 kg, haltérophilie plus de 90 kg, les lancers.
Source cahier sport et vertus n°002 Juillet 2006